RIO+20
"L'avenir que nous voulons"
Déclaration des 210 ONG internationales,
Membres de la commission Démocratie, Cohésion sociale et Enjeux mondiaux
De la Conférence des OING du Conseil de l’Europe,
Nous, les ONG internationales, membres de la Commission Démocratie, cohésion sociale et enjeux mondiaux de la conférence des OING du Conseil de l’Europe ;
Ayant à l’esprit les missions et actions de nos membres qui œuvrent dans le domaine des droits de l’homme, de la démocratie, de l’aménagement des territoires, du développement local, de l’environnement, du paysage, de la culture et de la santé ;
Rappelant les principes du Conseil de l’Europe que sont les droits de l’Homme, la démocratie et l’état de droit ;
Considérant les atouts spécifiques apportés par les textes, les conventions, chartes et accords partiels de l’Organisation, parmi lesquels la Convention de Berne relative à la biodiversité, la Convention européenne du paysage, la Convention de Faro relative au patrimoine culturel, les Principes directeurs du développement territorial durable du continent européen issus de la Conférence Européenne des ministres de l’aménagement du territoire (CEMAT) et l’Accord européen et méditerranéen sur les risques majeurs (EUR-OPA) ;
Considérant les apports pionniers en faveur de la participation des citoyens faits par l’UNECE, après la première conférence de Rio, en 1998, à travers la Convention d’Aarhus et par le Conseil de l’Europe à travers l’octroi du statut participatif aux ONG dotées du statut consultatif auprès de l’Organisation, en 2003;
Constatant quetous les rapports scientifiques sur l’état des ressources en eau, des sols, de l’approvisionnement en nourriture, de la biodiversité et du changement climatiques restent alarmants et qu’ajoutés à la crise financière, ils favorisent les migrations, l’urbanisation, la polarisation de la population avec des zones de richesse et de pauvreté, et constatant aussi l’échec de l’intégration des priorités environnementales, sociales et culturelles dans les politiques économiques et de développement nationales ;
Réaffirmant l’engagement pris, le 28 avril 2010, à travers une déclaration conjointe intitulée : “Agir ensemble pour la biodiversité, la préservation des espaces naturels et la lutte contre le changement climatiques », par la conférence des OING, l’Assemblée parlementaire et le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique adoptée à Rio en 1992 ;
Reconnait l’action conduite par le PNUE au cours des vingt dernières années et l’impulsion qu’elle a donné au niveau mondial, régional et national ;
Partage les objectifs primordiaux du Draft Zéro et convient de la pertinence des principales thématiques développées, souligne cependant la nécessité de revoir la structure des trois piliers du développement durable - économique, social et environnemental tels que définis voilà vingt ans en quatre piliers intégrés et comptant la culture ;
Souligne que les droits de l’homme doivent être le socle du développement durable dans tous les aspects de la vie ;
Partage la certitude qu’une participation large du public au processus décisionnel constitue un préalable du développement durable.
Demandent instamment aux chefs d’Etat et de gouvernement
Membres de la commission Démocratie, Cohésion sociale et Enjeux mondiaux
De la Conférence des OING du Conseil de l’Europe,
Nous, les ONG internationales, membres de la Commission Démocratie, cohésion sociale et enjeux mondiaux de la conférence des OING du Conseil de l’Europe ;
Ayant à l’esprit les missions et actions de nos membres qui œuvrent dans le domaine des droits de l’homme, de la démocratie, de l’aménagement des territoires, du développement local, de l’environnement, du paysage, de la culture et de la santé ;
Rappelant les principes du Conseil de l’Europe que sont les droits de l’Homme, la démocratie et l’état de droit ;
Considérant les atouts spécifiques apportés par les textes, les conventions, chartes et accords partiels de l’Organisation, parmi lesquels la Convention de Berne relative à la biodiversité, la Convention européenne du paysage, la Convention de Faro relative au patrimoine culturel, les Principes directeurs du développement territorial durable du continent européen issus de la Conférence Européenne des ministres de l’aménagement du territoire (CEMAT) et l’Accord européen et méditerranéen sur les risques majeurs (EUR-OPA) ;
Considérant les apports pionniers en faveur de la participation des citoyens faits par l’UNECE, après la première conférence de Rio, en 1998, à travers la Convention d’Aarhus et par le Conseil de l’Europe à travers l’octroi du statut participatif aux ONG dotées du statut consultatif auprès de l’Organisation, en 2003;
Constatant quetous les rapports scientifiques sur l’état des ressources en eau, des sols, de l’approvisionnement en nourriture, de la biodiversité et du changement climatiques restent alarmants et qu’ajoutés à la crise financière, ils favorisent les migrations, l’urbanisation, la polarisation de la population avec des zones de richesse et de pauvreté, et constatant aussi l’échec de l’intégration des priorités environnementales, sociales et culturelles dans les politiques économiques et de développement nationales ;
Réaffirmant l’engagement pris, le 28 avril 2010, à travers une déclaration conjointe intitulée : “Agir ensemble pour la biodiversité, la préservation des espaces naturels et la lutte contre le changement climatiques », par la conférence des OING, l’Assemblée parlementaire et le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique adoptée à Rio en 1992 ;
Reconnait l’action conduite par le PNUE au cours des vingt dernières années et l’impulsion qu’elle a donné au niveau mondial, régional et national ;
Partage les objectifs primordiaux du Draft Zéro et convient de la pertinence des principales thématiques développées, souligne cependant la nécessité de revoir la structure des trois piliers du développement durable - économique, social et environnemental tels que définis voilà vingt ans en quatre piliers intégrés et comptant la culture ;
Souligne que les droits de l’homme doivent être le socle du développement durable dans tous les aspects de la vie ;
Partage la certitude qu’une participation large du public au processus décisionnel constitue un préalable du développement durable.
Demandent instamment aux chefs d’Etat et de gouvernement
- de promouvoir les droits de l’homme, la démocratie, la solidarité et la qualité de vie dans chacun des points évoqués ;
- de soutenir le droit à un environnement sain comme partie intégrante des droits de l’Homme et prendre les mesures nécessaires à son inscription dans le droit positif ;
- de promouvoir le nécessaire recours à un nouvel index du développement durable pour mesurer le bien être (tel que l’indice de développement humain déjà développé au niveau local) remplaçant ou au moins amendant les indicateurs économiques tels que le PIB ;
- de mettre en relation les principales questions évoquées dans ce document où l’intégration est un thème axial (ex : sécurité alimentaire et énergie, forêts et changement climatique) ;
- de considérer les biens essentiels et la sécurité comme des biens communs non marchands (ex. biodiversité, eau, paysage, sols, prévention contre les risques naturels et industriels, etc.) ;
- de considérer les services essentiels comme un devoir fondamental des Etats et des autorités locales envers les citoyens afin de leur assurer une vie digne ;
- de refuser une liste de services essentiels jugés prioritaires et laissés à la discrétion des gouvernements ;
- de tenir compte de la nécessaire cohésion territoriale et sociale tant au niveau local, national que planétaire et ainsi traduire la solidarité entre Nord et Sud, riches et pauvres, par des politiques et des mesures équitables fondées sur la notion de bien public ;
- de donner à l’économie verte une place prépondérante qui ait une influence holistique sur l’ensemble des activités économiques, lui assignant un rôle aussi protecteur de la planète que des personnes les plus démunies, veillant à ne pas la considérer comme une panacée en soi ;
- de promouvoir un véritable usage durable des ressources issues des énergies renouvelables afin d’éviter les “éco-blanchiments” ;
- d’intégrer à la biodiversité, la diversité humaine liée à la culture (incluant le patrimoine culturel, la diversité culturelle, le paysage et le développement territorial) ;
- de considérer la valeur patrimoniale des services écosystémiques dans l’élaboration des politiques, programmes et mesures à prendre
- d’introduire le long terme dans la planification et la programmation, gardant à l’esprit le changement climatique et la finitude de la planète et de ses ressources ;
- de reconnaitre l'importance du recueil et de la diffusion de géo-information pour permettre la prise de conscience des enjeux et une prise de décision positive à toutes les échelles ;
- d’élaborer et financer de manière adéquate les politiques et les mesures concrètes, comprenant l'éducation, de conservation et d’amélioration de la biodiversité, de restauration du fonctionnement des écosystèmes dégradés, d’adaptation au changement climatique et d’atténuation des impacts anthropiques sur l’évolution climatique, et ce aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural ;
- de promouvoir un organisme mondial qui agrège toutes les conventions environnementales ;
- de transformer le PNUE en une agence spécialisée de l’ONU pour l’environnement avec un mandat revu et renforcé, qui en fasse un organe capable d’intervenir comme les autres agences spécialisées de l'Organisation ;
- d’inviter les autorités publiques et les décideurs économiques à intégrer une dimension éthique dans leurs actions et politiques.