MESSAGE du MOUVEMENT INTERNATIONAL ATD QUART-MONDE
Soutenu par la Commission Démocratie, Cohésion sociale et Enjeux mondiaux de la Conférence des OING du Conseil de l'Europe.
L’Agenda 21 et le Programme de Johannesburg de Mise en œuvre soulignent l’éradication de la pauvreté comme pré-requis du développement durable. Néanmoins, malgré le progrès accomplis dans quelques pays pendant les deux dernières décennies, les seuils de pauvreté restent élevés : 1 personne sur 4 dans des pays en développement continuent à vivre dans la pauvreté extrême. L'Index de Pauvreté Multidimensionnel (MPI) développé par le PNUD donnent des chiffres de pauvreté encore plus élevés, en 2010, au niveau mondial, avec 1.75 milliards de personnes éprouvant des privations aiguës en matière de santé, d’éducation et de niveau de vie. Même dans les pays 'riches', la croissance économique n'a pas supprimé la pauvreté : presque 1 personne sur 7 est en danger de pauvreté dans l'UE et aux USA. Et selon le rapport 2010 de la Plate-forme de la Commission européenne contre la Pauvreté et l'exclusion sociale, 8 % des Européens subissent des conditions de privation matérielles sévères et ne peuvent pas s’autoriser des biens pourtant considérés comme essentiel considéré pour mener une vie convenable en Europe.
La récente crise économique a exacerbé les disparités entre riches et pauvres ainsi que l’a récemment déclaré le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme et l’extreme pauvreté, L’ ironique est que ceux qui ont profité le plus de la croissance économique passée et du développement ont été ceux qui étaient déjà les mieux lotis et ceux qui ont souffert des effets les plus durs des crises cumulatives ont été les plus pauvres et le marginalisés dans toutes les sociétés." Ces derniers continuent d’éprouver les pires effets de dégradation environnementale. De plus, les mesures prises pour améliorer leur bien-être souvent ne garantissement pas l'accès aux droits fondamentaux. Cet échec est partiellement dû au manque de compréhension de la réalité de pauvreté extrême et au manque de participation de ceux qui sont les plus affectés dans des processus de prise de décisions
Les dimensions sociale, économique et environnementale du développement durable ne sont pas liée et équilibrées. La durabilité véritable peut seulement être réalisée si ces trois piliers sont entièrement intégrés et traités avec une importance égale dans la programmation et la mise en oeuvre.
1. Une économie verte dans un contexte de développement durable et d’éradication de la pauvreté
Le PNUD définit ' une économie verte ' comme celle qui aboutit au bien-être humain amélioré et l'équité sociale, en réduisant significativement les risques environnementaux et les pénuries écologiques. On considère souvent que l’avantage du passage à une économie verte est la création d’emplois verts - définis par l'OIT comme les emplois qui réduisent l'empreinte environnementale, une juste transition et un travail convenable. Les quatre principes de travail convenable sont la création de bons emplois, la garantie du respect des travailleurs et la reconnaissance de leurs droits, l'extension de la protection sociale et la promotion de dialogue social. La juste transition et les dispositions nécessaires au travail convenables ont été incluses dans les Accords Cancun adoptés par le COP 16 de l’UNFCCC.
Le PNUD, de son côté, souligne que pour mener efficacement à l’éradication de la pauvreté, l’économie verte devrait promouvoir des offres d'emploi dans ou vivent les pauvres pour leur donner un gagne-pain; produire des ressources publiques qui permettent d’offrir un accès équitable aux services de qualité, promouvoir un accès équitable à l'énergie, en plus de son utilisation efficace, et construire la résilience aux risques environnementaux..[1]
Parce qu’un travail décent et des emplois verts tireront quelques personnes de la pauvreté, mais ne répondront pas au besoin de politiques et de programmes suffisants pour supprimer la pauvreté extrême et à cause des différentes définitions attribuées au terme « économie verte », ATD considère que :
· Rio + 20 devrait envisager d'établir une feuille de route pour une économie écologiquement et socialement juste. L’économie verte peut comporter des menaces pour ceux qui vivent dans l’extrême pauvreté : ce sont les changements industriels inévitables et des tensions nés de la volatilité du prix des biens de consommation essentiels (pétrole, nourriture), les nécessaires expulsions forcées liées à la réorganisation de villes, le manque d'accès et de contrôle des ressources naturelles et une sous-qualification pour des "emplois verts", rendant encore plus difficiles la production de revenus.
Ces feuilles de route destinées à atteindre le développement durable et l'éradication de la pauvreté devraient donc inclure des objectifs parallèles de création d’emplois verts et de travail décent pour tous, l'utilisation effective de mesures de protection sociales (pour compenser les coûts accrus de l'énergie, des transports, du logement, des infrastructures, etc., conséquences d’une économie verte), des offres d'emploi et de formation fondées sur les capacités des gens afin de leur permettre d'accéder à leurs droits fondamentaux. On devrait porter une attention spéciale aux mesures de protection sociales envisagées pour s’assurer qu’elles profitent aussi à ceux dont les revenus dépendent du secteur informel et pas seulement du secteur formel.
2. Le cadre de travail institutionnel du développement durable
Une architecture multilatérale plus forte, plus efficace et mieux intégrée pour le développement durable et l'éradication de la pauvreté est nécessaire. Sa structure et des modalités opérationnelles devraient assurer que l'on entend les voix de tous les secteurs de société, y compris ceux des groupes les plus marginalisés. Comme l’a souligné le principe 10 de la Déclaration du Rio et comme l’a reconfirmé la Déclaration Chisinau du 1 juillet 2011, "la participation du public dans la prise de décisions n'est pas un objectif indépendant, mais plutôt un instrument pour réaliser la durabilité et le bien-être de société. Les citoyens devraient être invités à participer à la définition et la mise en œuvre de programmes d'économie verte et au choix des feuilles de route les plus appropriées à la durabilité."[2]
Afin que tous les membres de la société soient capables de participer de manière effective et significative, y compris ceux vivant dans l’extrême pauvreté,
[1] Helen Clark, Meeting informel du Bureau de Rio + 20, PNUDATD, 9 September 2011.
[2] Déclaration de Chisinau, adoptée lors de la rencontre des parties à la Convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice dans les questions environnementale lors de sa quatrième session : ‘Rio plus Aarhus - 20 ans sur : en portant des fruits et en se tournant vers l'avenir, ' Commission Économique pour l'Europe, Chisinau, le 29 juin - 1 juillet 2011
La récente crise économique a exacerbé les disparités entre riches et pauvres ainsi que l’a récemment déclaré le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme et l’extreme pauvreté, L’ ironique est que ceux qui ont profité le plus de la croissance économique passée et du développement ont été ceux qui étaient déjà les mieux lotis et ceux qui ont souffert des effets les plus durs des crises cumulatives ont été les plus pauvres et le marginalisés dans toutes les sociétés." Ces derniers continuent d’éprouver les pires effets de dégradation environnementale. De plus, les mesures prises pour améliorer leur bien-être souvent ne garantissement pas l'accès aux droits fondamentaux. Cet échec est partiellement dû au manque de compréhension de la réalité de pauvreté extrême et au manque de participation de ceux qui sont les plus affectés dans des processus de prise de décisions
Les dimensions sociale, économique et environnementale du développement durable ne sont pas liée et équilibrées. La durabilité véritable peut seulement être réalisée si ces trois piliers sont entièrement intégrés et traités avec une importance égale dans la programmation et la mise en oeuvre.
1. Une économie verte dans un contexte de développement durable et d’éradication de la pauvreté
Le PNUD définit ' une économie verte ' comme celle qui aboutit au bien-être humain amélioré et l'équité sociale, en réduisant significativement les risques environnementaux et les pénuries écologiques. On considère souvent que l’avantage du passage à une économie verte est la création d’emplois verts - définis par l'OIT comme les emplois qui réduisent l'empreinte environnementale, une juste transition et un travail convenable. Les quatre principes de travail convenable sont la création de bons emplois, la garantie du respect des travailleurs et la reconnaissance de leurs droits, l'extension de la protection sociale et la promotion de dialogue social. La juste transition et les dispositions nécessaires au travail convenables ont été incluses dans les Accords Cancun adoptés par le COP 16 de l’UNFCCC.
Le PNUD, de son côté, souligne que pour mener efficacement à l’éradication de la pauvreté, l’économie verte devrait promouvoir des offres d'emploi dans ou vivent les pauvres pour leur donner un gagne-pain; produire des ressources publiques qui permettent d’offrir un accès équitable aux services de qualité, promouvoir un accès équitable à l'énergie, en plus de son utilisation efficace, et construire la résilience aux risques environnementaux..[1]
Parce qu’un travail décent et des emplois verts tireront quelques personnes de la pauvreté, mais ne répondront pas au besoin de politiques et de programmes suffisants pour supprimer la pauvreté extrême et à cause des différentes définitions attribuées au terme « économie verte », ATD considère que :
· Rio + 20 devrait envisager d'établir une feuille de route pour une économie écologiquement et socialement juste. L’économie verte peut comporter des menaces pour ceux qui vivent dans l’extrême pauvreté : ce sont les changements industriels inévitables et des tensions nés de la volatilité du prix des biens de consommation essentiels (pétrole, nourriture), les nécessaires expulsions forcées liées à la réorganisation de villes, le manque d'accès et de contrôle des ressources naturelles et une sous-qualification pour des "emplois verts", rendant encore plus difficiles la production de revenus.
Ces feuilles de route destinées à atteindre le développement durable et l'éradication de la pauvreté devraient donc inclure des objectifs parallèles de création d’emplois verts et de travail décent pour tous, l'utilisation effective de mesures de protection sociales (pour compenser les coûts accrus de l'énergie, des transports, du logement, des infrastructures, etc., conséquences d’une économie verte), des offres d'emploi et de formation fondées sur les capacités des gens afin de leur permettre d'accéder à leurs droits fondamentaux. On devrait porter une attention spéciale aux mesures de protection sociales envisagées pour s’assurer qu’elles profitent aussi à ceux dont les revenus dépendent du secteur informel et pas seulement du secteur formel.
- Les propositions pour la protection de l'environnement, la réduction des effets et l’adaptation au changement climatique, la transition économique devraient inclure des mécanismes pour assurer que leurs avantages atteignent les personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté. On devrait donner la priorité à la réduction des causes du changement climatique et aux stratégies d'adaptation qui se fondent sur la connaissance locale et les capacités des communautés locales au regard des technologies, des ressources financières et des compétences exigés pour ces stratégies durables. Ceci exige des mécanismes participatifs à tous les niveaux politiques pour s’assurer que la connaissance possédée par les gens vivant dans l’extrême pauvreté peut être capitalisée et contribuer à un cadre économique socialement et écologiquement juste. Dans la mesure du possible, à petite échelle, des projets inclusifs devraient être promus et financés pour protéger l'environnement tout en améliorant les conditions de vie des populations pauvres. Beaucoup de groupes marginalisés ont déjà développé les stratégies de survie qui peuvent apporter des contributions positives au développement inclusif et durable. Cela devrait être reconnu et soutenu.
- La feuille de route du développement d’une ' économie verte ' dans le contexte de développement durable et l'éradication de pauvreté devrait être basée sur des principes et des normes internationalement acceptés. L'expérience a montré qu'un investissement dans des ressources humaines est déterminant pour le développement durable. Elle a aussi démontré la pertinence des droits de l'homme à la réalisation du développement humain optimum, aussi bien que l'assurance du bien-être de tous les membres de la société - le droit à l'éducation, à la santé, à un niveau de vie convenable, à la participation, à la protection contre l'exploitation et la discrimination, principes inclus dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, aussi bien que dans des traités internationaux des droits humains. Une approche basée sur des droits de l'homme produira plus vraisemblablement les résultats à long terme exigés pour la durabilité. Les indicateurs de progrès devraient s’appuyer sur des critères d’environnement juste et sûr pour l'humanité et mesurer le progrès avec cette finalité, reflétant ainsi la reconnaissance que ce progrès qui garantit un monde ' sans crainte et carence ' ne peut pas être mesuré seulement en termes du Produit intérieur brut. En s’assurant que la pauvreté est efficacement traitée dans le développement d'une économie verte, le travail du Conseil de Droits de l'homme qui a développé les Principes directeurs sur la Pauvreté Extrême et des Droits de l'homme fournira un outil utile.
2. Le cadre de travail institutionnel du développement durable
Une architecture multilatérale plus forte, plus efficace et mieux intégrée pour le développement durable et l'éradication de la pauvreté est nécessaire. Sa structure et des modalités opérationnelles devraient assurer que l'on entend les voix de tous les secteurs de société, y compris ceux des groupes les plus marginalisés. Comme l’a souligné le principe 10 de la Déclaration du Rio et comme l’a reconfirmé la Déclaration Chisinau du 1 juillet 2011, "la participation du public dans la prise de décisions n'est pas un objectif indépendant, mais plutôt un instrument pour réaliser la durabilité et le bien-être de société. Les citoyens devraient être invités à participer à la définition et la mise en œuvre de programmes d'économie verte et au choix des feuilles de route les plus appropriées à la durabilité."[2]
Afin que tous les membres de la société soient capables de participer de manière effective et significative, y compris ceux vivant dans l’extrême pauvreté,
- Obstacles à la participation de tous les segments de la société doivent être identifies et combattus, comme des stéréotypes négatifs, le manque d'accès aux informations appropriées et compréhensibles et des coûts conjoncturels qui engendrent des pertes de revenu quand le temps est investi dans la politique et des discussions de programme plutôt que dans des activités nécessaires à la survie quotidienne
- Des indicateurs de performance clairs devraient être établis pour cette nouvelle architecture multilatérale, aussi bien que pour les fonds internationaux existants pour l'adaptation au changement climatique et la réduction de ses causes - le Fonds pour l'environnement mondial, le Fonds spécial pour les changements climatiques le Fonds des Pays les moins avancés et le Fonds d'adaptation aux changements climatiques.
Ces indicateurs de performance devraient inclure les pourcentages alloués à l’éradication de l’extrême pauvreté, ainsi que les progrès faits pour toucher les personnes vivant dans l’extrême pauvreté. Des mécanismes et de diagnostic et de suivi devraient être mis en place sur la place donnée à la participation de citoyen, y compris aux groupes les plus vulnérables qui souffriront probablement le plus du changement climatique et de la transition vers une économie verte. - Les objectifs de Développement durable attendus de la Conférence de Rio et écrits dans le draft zéro, doivent avoir pour objectif central l’éradication de l’extrême pauvreté extrême, dans chacun des trois piliers du développement durable : les dimensions environnementales, économiques et sociales. Ceci assurera une complémentarité d'efforts pour atteindre les objectifs du Millénaire. Il contribuera aussi au développement post-2015 qui qui fait de l’éradication de l’extrême pauvreté un but central qui devrait être basé sur des principes de droits de l'homme.
[1] Helen Clark, Meeting informel du Bureau de Rio + 20, PNUDATD, 9 September 2011.
[2] Déclaration de Chisinau, adoptée lors de la rencontre des parties à la Convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice dans les questions environnementale lors de sa quatrième session : ‘Rio plus Aarhus - 20 ans sur : en portant des fruits et en se tournant vers l'avenir, ' Commission Économique pour l'Europe, Chisinau, le 29 juin - 1 juillet 2011